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Laurence Blésin
« Quelle éducation populaire pour quel contre-pouvoir ?
La formation des acteurs syndicaux vue depuis l’enjeu de la critique sociale »

Colloque annuel du séminaire de philosophie politique « Penser la transformation ».


Jeudi 30 avril 2015. 10h00.

Université de Montpellier 3, site Saint Charles.

 



Le projet syndical se veut porteur de critique sociale, au sens où il produit de l'analyse des mécanismes producteurs de rapports sociaux inégalitaires, mais il se donne aussi pour mission d'articuler la lutte pour une transformation de ces rapports sociaux inégalitaires à une dimension d'émancipation individuelle et collective. Celle-ci repose largement sur une dynamique de ce que l'on convient de nommer « éducation permanente ». Ainsi, en articulation avec une organisation des acteurs dans des structures délégatives, il s’agit aussi de partir des savoirs situés de ces acteurs pour, à partir de là, renforcer une posture critique ainsi que la « puissance d’agir ».

Cette double dynamique se reflète dans la manière dont le syndicalisme se positionne comme "contre-pouvoir": 1/ une forme « institutionnalisée » de contre-pouvoir, mais aussi 2/ une forme processuelle de contre-pouvoir, au sens où il s'agit bien d'endosser un rôle de véritable "porte-parole" capable de permettre, à partir d'expériences de singularités collectives, la construction de subjectivations politiques dans l'espace social (en lien avec des vulnérabilités sociales sans cesse émergentes) et, de là, une transformation du partage du pouvoir et de la productivité sociale.